18 mai 2019: J+29 - 3 mois après l'accident - analyse de mes sensations

Samedi 18 mai: J+29

Il y a 3 mois, j'étais dans les Hautes-Alpes, en famille, sous un soleil éclatant, avec neige extra, mais pas en bon état: je venais de m'arracher le ligament! Bon, je reskiais un petit coup dessus, histoire d'emmenr mon fils débutant au bas de la piste et de profiter encore un peu des bons moments sportifs en famille. Mais je douillais. Je sentais déjà que j'étais mieux en position légèrement pliée, et je boîtais hors skis. Je ne consulterais que le lendemain.

Cette semaine j'ai accompagné les enfants et fait le trajet maison/école matin et soir: avec quelques petites courses, cela me fait un peu plus de 2 km par jour. Je marche avec les béquilles, mais je m'y appuie moins, elles me servent plus de sécurité que d'appui, désormais. Mes sensations reviennent petit à petit, je me sens mieux, je veux dire par là que je me sens moins gonflée, et effectivement j'ai l'impression de m'approcher d'une taille de genou quasi normale. J'ai mesuré le périmètre de mes cuisses, pour comparer, voir si j'avais perdu beaucoup au niveau du quadriceps, et j'ai rigolé car, alors que je m'attendais logiquement à avoir moins à gauche (jambe opérée) qu'à droite, c'est tout l'inverse! Je mesure 37,5 cm à droite en bas de cuisse, au-dessus de genou, et 40,5 à gauche. Ahhahhahaaa! En fait, c'est parce que je suis encore un peu enflée à gauche ;-)

J'ai réussi à "analyser" une autre de mes sensations, que je ressens de façon plus importante depuis que je n'ai plus de pansement (une semaine). Paradoxalement, j'ai cependant l'impression d'avoir quelque chose qui me colle sur la jambe, essentiellement au niveau de mes cicatrices. Je le sens bien quand je passe de la position assise à debout, ça tire. Ca ne fait pas mal, mais c'est comme si j'avais un scotch hyper serré sur la jambe, qui se détendait au moment de passer debout. En fouillant sur le net, j'ai compris: ce sont les fameuses adhérences, dont j'ai longuement entendu parler. En fait, la cicatrisation se fait très bien, mais la peau a tendance à aller se coller sur les chairs du dessous, et il ne faut pas qu'elle y adhère complètement. Du coup, me voilà à devoir masser mes cicatrices. J'en ai 4 (minimes, vraiment, le chirurgien a fait un super boulot), dont deux encore un peu en croûte. Je ne touche donc pas à celles-là et pour les autres. Un peu dégoûtée, je me force cependant à effectuer cela matin et soir, puis j'enduis les cicatrices de Cicalfate d'Avène. J'ai regardé sur le net et je suis ce protocole:

masser_les_cicatrices

Depuis aujourd'hui, je ne porte plus mes bas de contention, j'ai demandé au chirurgien jusqu'à quand je devais les garder et il m'a dit que tant que c'était gonflé je devais les garder. Cela a dégonflé, alors j'essaye sans, on verra bien. Toujours une sensation d'engourdissement sur la partie externe de la jambe et des impatiences dans la jambe le soir, quand je suis allongée devant la TV. C'est archi chiant, je suis obligée de changer de position toutes les 5 minutes.

Côté rééducation, je ne vois toujours la kiné que 2 fois par semaine. Alors pour compenser, je fais tous les exercices chez moi au moins une fois par jour. Cela me prend environ 30 minutes. La flexion est plutôt bonne (largement plus de 90 degrés), mais toujours ce flexum en position tendue: pas d'extension complète. Du coup, la kiné m'a dit de commencer à "posturer": se mettre dans une posture spécifique plusieurs fois par jour pour réhabituer ma jambe à l'extension complète. Quand je lis, que je suis assise sur le canapé, je dois poser mon pied gauche sur la table basse, mais sans rien sous le genou, le laisser pendre dans le vide. Eh ben j'y reste quelques minutes mais je vous assure que ça fait drôlement mal pendant et surtout après, quand je me remets en position normale!

Allongée sur le dos:

Je me déplace toujours avec les béquilles, donc, pour les longs trajets, mais je commence à me déplacer sans dans la maison, pour des petites distances. J'y arrive, mais je boîte, alors je ne préfère pas trop le faire, car j'ai peur de prendre de mauvaises habitudes, de mauvaises positions, de mal compenser. Mais ça vient tout doux, je me sens mieux, moins empotée sans mes béquilles.